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Lubrizol : le ministère tire les premières leçons de l’accident

Environnement & qualité - Environnement
Public - Environnement
11/10/2019
À la suite de l’accident survenu à Rouen le 26 septembre 2019, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire rappelle aux préfets et à leurs services les premières mesures à prendre dans les établissements Seveso.
Faisant suite à l’incendie de l’établissement Seveso seuil haut Lubrizol à Rouen, une instruction du 2 octobre 2019 précise aux préfets et aux directions qui leur sont attachées, les premiers points de vigilance sur lesquels ils devront sensibiliser les exploitants des établissements Seveso, afin de s’assurer de leur bonne préparation en cas d’accident.
 
Etude de dangers : un engagement à respecter
Doit d’abord être rappelée aux exploitants, leur pleine responsabilité sur la conformité de leurs installations au regard des engagements pris dans leur étude de dangers : nature des activités, produits, substances et mélanges au sein de l’installation, ainsi que les moyens de prévention et de protection relatifs aux accidents majeurs.
 
Gestion de crise
Les actions menées dans les premières minutes sont essentielles. Une gestion de crise efficace nécessite la bonne coordination des différentes étapes à mettre en œuvre, en particulier :
- détection selon une cinétique adaptée ;
- déclenchement de l’alerte à l’intérieur et le cas échéant à l’extérieur ;
- mobilisation et mise en œuvre le cas échéant des moyens de secours.
 
Maîtrise en amont
La gradation de ces moyens aux potentiels dangers du site est indispensable. Les exploitants doivent veiller à leur caractère opérationnel, notamment par des tests réguliers pratiqués en amont. Tous les opérateurs doivent avoir une bonne maîtrise des risques, des mesures de prévention, de limitation et de protection d’un accident et des attitudes à tenir en cas d’alerte.
Un accident pouvant survenir la nuit ou en dehors des périodes de forte activité, les différentes étapes d’alerte doivent pouvoir être effectuées avec la même efficacité quelle que soit la période en cause. Les exercices de préparation aux situations d’urgence devront donc être menés pendant ces différents types de périodes.
 
Partage de connaissances en temps réel
L’étude de dangers prenant en compte les quantités maximales présentes dans les établissements, il est nécessaire que les exploitants disposent en temps réel d’une connaissance de la nature et des quantités de produits présents aux différents emplacements de leur site. En cas d’accident, cette information actualisée doit pouvoir être fournie sans délai aux équipes d’intervention et à l’inspection des installations classées, y compris en cas d’inaccessibilité de l’établissement.
 
Ces actions doivent être menées sans attendre les autres instructions qui seront adressées au fur et à mesure de l’analyse plus précise des circonstances de l’accident de Lubrizol.
 

 
Source : Actualités du droit